Pentathlon de Victoriaville

C'est à l'occasion de cette dernière fin de semaine de compétition de la saison 2010 que j'ai décidé de participer au pentathlon du Grand-Défi de Victoriaville pour mon commanditaire Cascades qui supportait grandement cet événement. Puisque c'était exactement une semaine après les championnats du monde de vélo de montagne, je n'avais vraiment pas eu l'occasion de m'y préparer contrairement à ce que je faisais pour le pentathlon des neiges en hiver alors que le multisport fait partie de mon entraînement.

J'ai donc choisi de participer au volet participation qui avait lieu le samedi car j'avais la finale des coupes du Québec le lendemain dimanche à Valcartier. Une fois arrivé à Victo, j'ai constaté l'ampleur de cet événement, beaucoup de volet compétitifs, récréatifs, course à pied, randonnée à vélo, en équipe ou individuel, bref un bel événement. J'ai donc débuté ma journée comme tout le monde par l'escalade en matinée, où à ma grande surprise je n'ai fait aucune erreur, faut savoir que j'en avais pratiquement jamais fait, je me suis simplement concentré à regarder les compétiteurs s'exécuter avant moi (l'esprit compétitif en moi ne pouvait s'empêcher de vouloir bien faire malgré le manque de préparation) pour connaître les meilleurs techniques et les chemins les plus rapides. Je partais donc en patin sur le premier départ avec tout ceux sans pénalité. 10km de patins à roues alignées en groupe, tout un défi pour moi qui en avais fais seulement 10 minutes dans une petite rue en solo la veille. Maintenant fallait non seulement suivre le rythme des meilleurs mais surtout éviter de chuter, les gars sont vraiment kamikazes, en peloton de patineurs... mettons que je me sentais plus a l'aise lors de la troisième épreuve sur mon vélo de montagne ou on devais réaliser 20km de champs et sentiers légèrement techniques. En sortant du patin j'étais 5e et j'ai rapidement pris la tête de la course lors de mon passage au vélo, là ou j'ai principalement creusé mon avance en ouvrant la machine.

Ensuite le kayak (photo d'Alex Harvey qui
participait pour les mêmes raisons que moi au pentathlon mais en équipe, car il voulait se préserver pour le camp d'entrainement qu'il réalisait avec son équipe de ski de fond), nous devions réaliser 1.5km dans un kayak aussi lent qu'un radeau!!! Je crois que j'ai fait 18 minutes, il n'y a pas de quoi être fier. Je pense qu'on avais tous l'air d'être débutant dans ces kayaks sans aucune ligne de flottaison ni dérive, on avait beau forcer, le bateau avait ses limites! Pour terminer, 4 km de course cross-country, toujours aussi souffrant de finir par la course, surtout quand on commence à avoir les jambes fatiguées par les sports qu'on a pas assez pratiqué! J'ai donc remporté le pentathlon, surtout grâce a l'épreuve de vélo, mais j'ai vraiment aimé toutes les épreuves et je compte bien y retourner une année ou l'autre et m'inscrire au volet compétitif pour voir si je pourrais suivre la cadence avec un peu plus de préparations en patin, j'ai vraiment apprécié ce sport! Ça m'a pris une semaine récupérer de ce pentathlon surtout que j'ai fait une coupe Québec de vélo de montagne le lendemain, ce qui m'a permis de remporter par le fait même le titre du circuit de la coupe Québec 2010.

Maintenant j'y vais à fond dans les études, je ferai quelques compétitions de cyclocross pour le plaisir au mois d'octobre. En attendant je profite des belles journées du mois de septembre pour faire du beau vélo de montagne et partir sans itinéraire précis, j'aime à ce temps-ci de l'année partir découvrir des nouveaux sentiers forestiers ou sentiers divers en vélo de montagne ou autre pour voir ou ça va me mener, j'ai pas de GPS donc le défi est au rendez-vous, cette semaine j'ai sortie 3 fois à Sainte-Brigitte-de-Laval mais à trois endroits différents, toujours en partant du Lac Beauport. Aussi je prévois faire quelques night-ride où on fait du vélo de montagne avec une lampe frontale le soir, ça travaille beaucoup l'anticipation je trouve et c'est sûrement une bonne préparation si jamais je décide de refaire l'épreuve du Redbull monte-descend au Mont-Tremblant en 2011.

Raph

Championnats du monde Mont-Sainte-Anne

C'est avec grand plaisir que je souhaite maintenant partager la merveilleuse expérience que j'ai eu en participant aux récents championnats du monde qui avaient lieu au Mont-Sainte-Anne, pratiquement chez moi, sur un parcours très relevé et devant une foule survoltée pour ses coureurs canadiens. D'abord, j'en étais à mes 7e championnats du monde depuis 2004, mais à mes premiers dans la catégorie 23ans et plus, soit chez les sénior aux championnats du monde. Ainsi, mon résultat, 43e, est des plus satisfaisant, je ne savais pas combien de coureurs allaient être présent et on peut dire qu'on a eu droit à un peloton avec beaucoup de profondeur. Je visais le top 50, mais mon objectif principal était d'arriver au sommet de ma forme pour le mondiaux, et je me sentais en forme alors c'est super, malgré que je crois avoir une bonne marge pour m'améliorer dans un futur proche.

De plus, comme on peut le constater dans la photo ci-haut, l'obstacle majeur qui m'attendait était les nombreux coureurs qui partaient devant moi puisque j'étais au 63e rang (plaque numéro 63 sur la photo) sur la ligne de départ. J'ai donc du fournir un effort supplémentaire au premier des 8 tours que nous devions compléter afin de m'approcher du top 40. Parlons en de cette descente de roche nommée la Béatrice où tout le monde marchait au premier tour. Pour ma part, c'était ma descente préféré, étant assez habile techniquement par rapport à mes concurents j'y gagnais du temps à chacun des tours. En cette journée de course, elle était particulièrement glissante en raison de la pluie, c'est selon moi la descente la plus relevé sur le circuit de la coupe du monde parce qu'elle ne donne pas place à l'erreur, chuter dans ces roches n'est même pas une option selon moi, et les coureurs trop agressifs et tendus sur leur vélo risquent d'y faire des crevaisons. Donc tout a bien été sauf au 2e tour alors qu'un Néerlandais descendais devant moi à pied, je me suis immobilisé un bon 5 secondes en haut pour me laisser descendre avec prudence, ensuite je me suis engagé avec le parfait timing puisque rendu en bas, je l'ai dépassé dans la courbe alors qu'il remontait sur son vélo. Ce moment fut très fort, tout était calculé, et au moment du dépassement, on aurait dit que le canadien venait de compter un but exposant dix! La foule était en délire, ça a littéralement éclaté d'encouragement et tant mieux, je vais m'en rappeler longtemps de celle-là.

Pour le reste de la course, la circulation n'était plus vraiment un facteur, j'ai donc pris mon rythme, à la limite de la souffrance, et j'ai fait de mon mieux pour grimper les montées en force tout en réalisant un parcours technique presque sans faute. J'ai seulement chuté une fois dans un virage banal en gazon transformé en vase où l'adhérence était très imprévisible.

La pluie reçu avant la course a selon moi rendu le parcours plus relevé techniquement tout en améliorant les conditions du parcours puisqu'il était extrêmement sec avant cette pluie en raison de la canicule qui sévissait depuis quelques jours. Le seule bémol de ce parcours a été selon moi son érosion au fil de la semaine des championnats du monde puisque comparativement à une coupe du monde, plusieurs catégories concourais avant moi durant la semaine. Rendu au samedi, le descentes comportaient énormément de racines, roches et braking bumps (ce qu'on retrouve sur les chemins de campagne en terre quand ils sont usés). Ainsi, j'ai souffert lors du dernier tour d'avoir opté pour le simple suspension, toute la semaine ce choix s'était avéré approprié, mais rendu au jour de la course le parcours était encore plus exigeant. Ça brassait tellement que j'avais mal aux muscles intercostaux, première fois que cela m'arrivais en course, j'avais de la difficulté à respirer dans les descentes et ainsi à récupérer, mais bon, on a tous une limite physique! Côté habileté technique, je suis vraiment satisfait de mon travail, mon choix de pneus était vraiment parfait pour les conditions difficiles, j'ai ainsi opté pour des pneus résistant tubeless Larsen TT. Et pour terminer, les milliers encouragements que nous avons eu sur le parcours étaient vraiment impressionnant, c'était comme dans un tunnel, l'ambiance était bonne, ça m'a poussé encore plus au maximum et j'ai été impressionné du nombre de spectateur malgré le temps pluvieux. Quoi de mieux que de se quitter sur une photo d'après course avec des mordus de vélo, vraiment très cute!!!

Le show de Girl Talk comme cloture des mondiaux était vraiment à la hauteur de la qualité des championnats du monde qu'on a eu droit, super party en plein air, ambiance de fête et plusieurs des grands athlètes de la coupe du monde étaient présents pour s'amuser. J'oriente maintenant mes énergies sur l'Université qui est déjà débuté depuis une semaine. Je participe à un pentathlon à Victoriaville pour mon commanditaire Cascades en fin de semaine ainsi qu'à la finale provinciale de vélo de montagne à Valcartier. Ensuite, j'espère pouvoir faire quelques courses de cyclocross dans la province, profiter des night ride automenales et découvrir pleins de nouveaux sentiers de vélo de montagne dans le coins.